lundi 24 août 2015

Déjà 28 saisons de triathlon et toujours la même passion. Pourquoi?

En 1988, je participais à mon premier triathlon, un distance olympique, à Morat, en Suisse. Depuis, je n'ai jamais arrêté de pratiquer le triathlon. J'en suis à plus de 200 triathlons, aux quatre coins du monde et je n'ai pas encore planifié ma retraite sportive...
Qu'est-ce qui me motive autant à continuer ce sport exigent?

Le goût de la victoire?
Certes mes victoires font partie des plus beaux souvenirs de ma vie, mais ces moments sont rares et ce n'est donc pas la seule raison.

Avoir un corps d'athlète à plus de 40 ans?
Certes cela fait plaisir d'avoir un corps musclé et bien dessiné, mais je pourrais obtenir un résultat équivalent avec 4-5 heures de gym par semaine (environs 3 fois moins que ce que je fais actuellement en triathlon). Ce n'est donc pas la principale raison.

Etre en meilleure santé que la moyenne de la population?
Certes ce n'est pas négligeable d'être en super forme et de résister plus facilement aux maladies qu'une personne normale, mais en échange, il y a les chutes et blessures de fatigue qui font que ce n'est pas non-plus la raison numéro un.

Une de mes principales sources de motivation à continuer ce sport, c'est...

Le contact avec la nature

Le triathlon permet de nager dans des points d'eau très variés, de découvrir pleins de paysages magnifiques en peu de temps grâce au vélo et d'accéder à des endroits sauvages de manière discrète en courant.

28 années d'entraînement au triathlon, c'est environs 14'000 heures d'entraînement, dont plus de la moitié dans la nature. Durant tout ce temps, j'ai eu l'occasion de rencontrer un multitude d'animaux que je n'aurais probablement jamais vu ailleurs qu'à la télévision. Idem pour les plantes et les paysages. Ci-dessous, je vais vous détailler certaines de ces rencontres. J'espère vous donner envie de vous entraîner dans la nature, en étant plus attentif à ce qui nous entoure.

loriquets faucon cigogne

Les oiseaux

On croise tous les jours pleins d'oiseaux. C'est tellement habituel que souvent on ne les remarque même plus. Pourtant il y a certaines rencontres qui sortent de l'ordinaire:

Par exemple, lors d'un stage d'entraînement en Australie, j'avais l'habitude d'être réveillé le matin par des loriquets. Ces oiseaux sont extrêmement bruyants, mais on les aperçoit à peine au sommet des arbres. Pourtant, un matin, lorsque je commençais mon entraînement vélo, j'ai eu la chance de voir un grand groupe de loriquets s'envoler de leur arbre, passer juste au dessus de ma tête avant d'aller se poser sur un arbre de l'autre côté de la route. Ces oiseaux multicolores sont vraiment magnifiques.

Plus proche de chez nous, il est assez courant d'observer des faucons crécerelles voler sur-place, puis se laisser tomber en piquée sur un rongeur qu'ils ont observé depuis leur perchoir virtuel. Très peu d'espèces sont capable de le faire. Cette technique de chasse est spectaculaire.

Dernièrement, lors d'une séance vélo, je me suis retrouvé au milieu d'un vol de cigogne. Il y en avait plein partout. Certaines s'étaient déjà posées sur des toits et cheminées d'autres cherchaient encore un bon endroit pour passer la nuit avant de continuer leur voyage vers l'Afrique.

La plupart de oiseaux s'observent en roulant ou en courant, mais il n'est pas rare de rencontrer des oiseaux aquatiques lors de séances natation open-water. A noter que cette année, 2 des mes amis se sont fait pincer les orteils par des cormorans lorsqu'ils nageaient en lac. Heureusement, plus de peur que de mal.

mammifères

Les mammifères

Souvent plus impressionnants que les oiseaux, les mammifères s'observent aussi moins souvent. Voici une liste de mammifères que j'ai pu observer lors de mes entraînements: sangliers, chevreuils, chamois, renards, blaireaux, hermines, otaries, castors, campagnols, rats, marmottes. Et voilà 3 petites histoires peu ordinaires:

Lors de la visite d'une île en Australie, je profite d'une pause pour aller nager dans la mer. Tout d'un coup un animal plus grand que moi passe sous moi, en nageant à très haute vitesse. Je n'ai pas eu le temps de le reconnaître. Était-ce un requin? Je suis un peu inquiet, je m'arrête de nager et essaie de le revoir. Tout d'un coup, il revient à nouveau et cette fois, je le reconnais, c'est une otarie qui veux s'amuser. Après quelques allez-retour, elle sort de l'eau et va faire une sieste sur la plage.

A la tombée de la nuit, je courais au bord du Rhône, lorsque j’aperçois une sorte de canard qui laissait un énorme sillage derrière lui. Comment un si petit animal peut-il produire une si grande vague? Je m'arrête pour essayer de comprendre. Je réalise que ce que je croyais être un canard, était la tête d'un castor qui remontait le courant. C'était son énorme corps qui produisait autant de sillage.

Toujours à la tombée de la nuit, mais au milieu d'une forêt, j'entends des buissons qui bougent, puis quelque chose qui court à mes côtés. Dans l'obscurité, je n'arrive à distinguer que des ombres. Ils sont beaucoup et courent dans la même direction que moi, environs 20 mètres à ma droite. Finalement, dans une clairière, avec plus de luminosité, je distingue un famille de sangliers. Ils changent de direction et s'éloignent, ouf...


poissons

Les poissons


Autant que possible, si mon plan d'entraînement le permet, je remplace la natation en piscine par de la natation open-water. Cela permet non seulement de s'habituer au conditions de compétition, mais aussi d'y observer une faune que l'on ne voit pas sur le terre ferme.

Les plus merveilleux entraînements open-water sont ceux effectués dans les récifs de corail. On y voit tellement d'espèces de poissons différentes, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Dans cette optique-là, je vous recommande l'ironman de Cozumel durant lequel vous nagez par-dessus une réserve marine.

Mais pas besoin d'aller si loin pour vivre des émotions aquatiques intenses. Lors d'un de mes entraînements dans le Rhône, alors que je nageais contre le courant, je commence à reconnaître la nageoire caudale d'un poisson. Je continu à remonter le courant et je commence à voir le début du corps du poisson, puis de plus en plus de corps, toujours plus grand. Je panique et lève la tête pour voir où se termine cette gigantesque créature. Là je vois enfin une énorme tête avec des moustaches et une bouche presque aussi large que mes épaules (j'exagère un peu, mais c'est l'impression que j'ai eu sur le moment). C'était un silure glane, le plus grand poisson d'eau douce d'Europe.


autres

Reptiles, batraciens, insectes et autres


Beaucoup les aiment moins et pourtant, les reptiles, batraciens et invertébrés de tous genres ont aussi leur charme, comme la superbe chenille du machaon que j'ai eu la chance d'admirer en grimpant le col du Nufenen.

J'ai aussi eu l'occasion de croiser quelques serpents, notamment une couleuvre d'esculape en courant dans des sous-bois et une couleuvre à collier en nageant dans un étang.

En courant dans la forêt à la tombée de la nuit, on ne rencontre pas que des sangliers. A la fin de l'hiver, on peut observer la migration des crapauds. En effet, les crapauds hivernent dans des souches d'arbres, des tas de bois ou sous des rochers et dès qu'il fait suffisamment chaud, ils migrent vers la marre où ils sont nés, afin de se reproduire. Il y en a partout, des milliers et il faut faire attention où l'on pose ses pieds afin de ne pas en écraser.


orchidées

Plantes et paysages

Prenez aussi le temps d'observer les plantes et les paysages. J'ai une passion pour les orchidées. J'en cultive chez moi et j'adore les observer dans la nature. Le vélo permet de voir pleins d'espèces différentes d'orchidées, car ils trouvent les bords de routes très adaptés à leurs besoins vitaux.

Grâce au vélo, vous pouvez observer de magnifiques paysages très variés et en courant vous pouvez accéder à des endroits plus sauvages et difficile d'accès. Profitez-en.


Conclusion


Le triathlon vous offre un accès privilégié aux beautés de la nature. Quittez de temps en temps la piscine, ne restez pas fixé à votre home-trainer et ne tournez pas toujours en rond sur une piste d'athlétisme. Partez à la découverte de la nature. Découvrez de nouveau lieux. Soyez attentif à la nature qui vous entoure. Appréciez la nature et respectez-la.

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