lundi 29 janvier 2018

Ironman de Floride 2017: un grain de sel dans l'engrenage


Le 4 novembre 2017, j'ai participé à l'ironman de Floride. Cette compétition ne faisait pas initialement partie de mon calendrier 2017, mais comme ma forme était ascendante en fin de saison, j'ai décidé de jouer les prolongations et d'improviser une préparation longue distance accélérée. Soit ça passe, soit ça casse, mais au pire cela me fera de bonnes vacances dans une région que je rêvais de visiter depuis longtemps.

Préparation

J'ai décidé de m'inscrire à l'ironman de Floride fin septembre, ce qui ne me laissait que 4 semaines de préparation spécifique. J'étais en pleine forme dans les 3 sports au niveau des allures, mais je n'avais plus roulé 2 heures de suite, ni couru une heure depuis le mois de mai. Ma préparation allait donc se concentrer sur l'augmentation de ma capacité à tenir des efforts longs. Mon point fort est généralement le vélo et mon point faible la course à pied. J'ai donc aussi mis un léger plus sur la course au détriment du vélo. En moyenne durant ces 4 semaines, j'ai parcouru 10km de natation, 250km de vélo et 70km de course par semaine. Je sentais que j'étais un peu juste au niveau de ma capacité à tenir 180km de vélo à haute vitesse, mais j'espérais pouvoir compenser grâce à ma progression en course à pied.

La natation

La natation se déroulait dans le golfe du Mexique, dans la ville de Panama City Beach. Le parcours était composé de 2 boucles avec une sortie de l'eau entre les 2 boucles. La mer était plutôt calme, bien que les moins bons nageurs étaient inquiets des petits rouleaux qui se cassaient sur la plage. L'eau était à 21°C se qui rendait la combinaison néoprène autorisée. Le départ se faisait sous la forme d'un rolling-start et avec 3000 partants, les derniers partaient alors que les premiers avaient déjà commencé leur 2e boucle. Je décide de ne pas nager trop vite pour m'économiser, car je savais que la journée allait être longue. Je sort 3e de ma catégorie dans cette première discipline.

Le vélo

J'étais inquiet de mon manque de kilomètres dans ce sport et suis parti très prudemment. Après un tiers de course, étant surpris positivement par ma forme, j'ai un peu accéléré. Mais dans le dernier tiers, j'étais complétement épuisé. j'avais mal aux fesses et à la nuque, je changeais de position chaque 200 mètres. Finalement, je pose mon vélo en étant toujours 3e de ma catégorie, mais dans un temps médiocre de 5h09' sur un parcours plat sans vent.

La course à pied


Le premier kilomètre du marathon était difficile, car je m'étais "bloqué" en position cycliste et avais de la peine à me relâcher pour dérouler ma foulée efficacement. Heureusement, j'ai rapidement trouvé un bon rythme. Ma foulée était légère et économique. Mon allure correspondais à la variante rapide de mon plan de course. Malheureusement, après 10km, je commençais à souffrir de la chaleur et des crampes apparaissaient dans mes fessiers et mes ischios. C'est là que j'ai réalisé que j'avais oublié un point important de mon plan de course: la gestion du sel. En effet, je transpire plus que la moyenne des athlètes et ne supporte pas la chaleur. Il est donc essentiel pour moi de supplémenter en sel, au moins lorsqu'il fait chaud. Comme il ne faisait pas chaud au début du vélo, j'ai décidé de ne pas prendre mes premières pastilles de sel, puis avec la fatigue et les problèmes de position sur mon vélo, j'ai oublié de prendre les suivantes. C'est donc au km10 du marathon que j'ai supplémenté en sel pour la première fois. Les effets positifs se sont tout de suite fait sentir. Je courrais à nouveau bien. J'ai donc pris plus de sel. Mais "Plus est souvent l'ennemi du bien" et j'ai commencé à avoir de douleurs au ventre, puis des nausées et finalement j'ai commencé à vomir. Je me suis mis à marcher, mais j'avais toujours les nausées et ne pouvais plus rien avaler, même pas de l'eau. Après 26km, je m'arrête au bord de la route et ne repartirai plus. Un abandon de plus, pour une erreur de débutant, alors que c'était mon 13e ironman.

Mes vacances en Floride

L'ironman de Floride était aussi une bonne excuse pour m'offrir de super vacances dans un pays que je n'ai encore que très peu visité. J'ai décidé de prendre mon fils ainé avec moi. On a loué une voiture est on fait plein de visites intéressantes, tout particulièrement des réserves naturelles, avec une faune et une flore riches et bien préservée. Les gens sont sympas, les infrastructures sont au top, bref je recommande la Floride comme destination touristique. C'était aussi une super opportunité pour passer du temps avec mon fils, car la vie de triathlète est très chargée et il manque parfois du temps à passer avec ses proches. Un moment fort qui restera longtemps dans ma mémoire: balade en kayak au milieu des alligators, dans les Everglades.

Conclusion


Je recommande l'ironman de Floride. C'est une super destination pour terminer ou prolonger sa saison de triathlon. Concernant mon expérience durant cette compétition, il faut retenir les enseignements suivants: 4 semaines de préparation spécifiques ne sont en principe pas suffisantes pour être au top lors d'un ironman, la gestion du sel est très importante et il faut respecter les minimum et les maximum à consommer durant une période de temps données.

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